Réduction des coûts de structure, contraintes réglementaires élevées, concurrence accrue… Le marché bancaire français va subir dans les mois et années à venir une mutation importante marquée par deux événements majeurs : la fusion des réseaux Société Générale – Crédit du Nord et la possible cession du réseau HSBC.
La Société Générale et le Crédit du Nord ont annoncé la fusion de leurs réseaux, ce qui menace plusieurs centaines d’agences (entre 500 et 600); dans la pratique un tel processus va sans doute prendre du temps, d’autant que le groupe Crédit du Nord est composé de l’enseigne nationale et de 8 banques régionales, toutes très attachées à leurs racines et bien implantées dans le tissu économique local.
HSBC de son côté annonce une sévère réorganisation de son dispositif à destination des entreprises, avec un objectif de suppression de plus de 500 postes (Source : les Echos du 7 décembre 2020) et la montée en puissance des BBC Live, les centres d’affaires à distance qui nécessitent moins de personnel.
D’autres établissements communiquent sur leur volonté de maintenir leurs réseaux d’agences ; dans la pratique, la France reste le pays d’Europe continentale le plus bancarisé, et celui dont les réseaux bancaires ont été le moins réduit ces dernières années : -5% en France sur les 5 dernières années, contre -20% en moyenne en Allemagne, Espagne et Italie sur la même période ; on peut donc parier que la restructuration est devant nous, et pas derrière.
Certaines enseignes s’adaptent aussi de manière originale : regroupement des clients professionnels et petites entreprises dans des centres spécialisés, exploitation d’agences confiée en franchise, accès aux agences réservé aux clients ayant pris rendez-vous… On voit que le secteur se cherche et est condamné à optimiser les activités de banque de détail.
Le problème de fond touche les agences, dont l’essentiel des clients sont des particuliers, de plus en plus tentés par les banques digitales et qui n’ont pas forcément besoin ou envie d’un suivi personnalisé ; mais il en va autrement des clients professionnels et petites entreprises eux aussi suivis en agences, et qui ont besoin à la fois de proximité mais surtout de disponibilité et d’expertise, et qui risquent d’être les principales victimes de ce mouvement.
Plus que jamais les conseils et courtiers en financement ont toute leur place dans le dispositif, non pas la place des banques mais à côté, afin d’écouter les clients, de structurer les demandes de financements, tout en optimisant les chances de réussite en sollicitant en parallèle plusieurs établissements.
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