On constate que les commerçants indépendants sont de moins en moins nombreux alors que les réseaux de franchise envahissent les centre-villes français. Mais que ce soit en franchise ou non, les besoins de financement sont les mêmes. Dans la plupart des cas, il est nécessaire d'acquérir un fonds de commerce, un droit au bail ou un pas de porte et obtenir un crédit professionnel est donc primordial. A celà s'ajoutent bien entendu les aménagements intérieurs du magasin (peinture, électricité, plomberie,...), le mobilier et le matériel informatique.
Les investissements peuvent encore être plus lourds pour les commerces de bouche qui ont des obligations sanitaires et doivent investir dans du matériel professionnel tels que des fours, des chambres froides,...
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Avec 2,94 milliards de chiffre d'affaires en 2010, la jardinerie est un marché porteur en progression constante. Ce succès global du secteur est marqué par les évolutions contrastées de ses 2 segments. La vente des matériaux et outils de jardinage connaît un essor spectaculaire, alors que le marché des plantes ne progresse qu'en raison de l'augmentation des prix et connaît un ralentissement des ventes en volume. Le succès global du secteur a pour corollaire une stratégie de développement agressive de la part des grandes surfaces spécialisées dans le bricolage et des grandes surfaces généralistes ou alimentaires.
Avec un chiffre d'affaires de 4,395 milliards d'euros en 2009, le marché de l'optique continue sa progression même si celle-ci est ralentie depuis quelques années. Plusieurs facteurs expliquent ce dynamisme. Le premier est certainement le vieillissement de la population. Les personnes de plus de 45 ans effectuent à elles seules 45% des achats de lunetterie. À cela s'ajoute la meilleure couverture des dépenses par la sécurité sociale. Depuis 2007, les opticiens n'ont plus besoin d'ordonnance pour renouveler les lunettes, et la couverture maladie universelle a élargi l'accès aux dépenses de lunetterie.
D'autre part, les lunettes sont désormais des accessoires de mode ce qui incite à un renouvellement plus fréquent des produits griffés ou des lunettes de soleil. Enfin, l'utilisation généralisée des écrans dans la vie moderne dope les besoins en lunetterie de confort ou de protection. Du fait de son dynamisme et des bonnes perspectives, le marché attise la convoitise de très nombreux acteurs.
Le secteur du commerce de détail de meubles est confronté à des difficultés. Certains de ses segments, comme les meubles de cuisine ou de rangement, sont en perte de vitesse. Le chiffre d'affaires global du secteur était de 12,991 milliards d'euros en 2010. Le contexte économique difficile explique pour une bonne part les difficultés du secteur très lié en effet aux fluctuations de l'économie. Le marché immobilier est moins dynamique. En période économique difficile, les ménages reportent leurs achats. Toutefois, la morosité générale du secteur épargne certaines gammes qui connaissent de belles progressions. Ainsi, les établissements qui proposent de l'habitat jeune, constitué de meubles modernes, modulables, à prix attractifs sont en plein essor. À côté du mobilier, leur offre est enrichie d'une part importante de produits de décoration d'intérieur. Ils séduisent également la clientèle avec un grand nombre de services annexes tels que la garde des enfants, la restauration. Ces enseignes contrôlent environ la moitié du marché. La pression concurrentielle est d'autant plus forte que d'autres acteurs sont de plus en plus présents sur le marché. Ainsi, les professionnels sont concurrencés par les grands magasins et la vente à distance, tous deux très dynamiques. Les marchés de l'occasion et du hard discount sont également en plein développement. En revanche les professionnels spécialisés uniquement dans le meuble, et en particulier le meuble traditionnel, sont en recul. La situation est encore plus délicate pour les acteurs positionnés sur une seule gamme. Ces mono-spécialistes subissent de plein fouet le recul des ventes de leurs produits. Il en est ainsi par exemple pour les spécialistes de la literie ou du salon. De ce fait, les indépendants n'arrivent plus à se maintenir. En 2010, on dénombrait 347 défaillances. Avec 50,2%, le taux de survie après les 5 premières années est inférieur à la moyenne nationale tous secteurs confondus qui est de 51,9%.Pour résister, les professionnels plus traditionnels doivent rejoindre des groupements ou des centrales d'achat afin de rester compétitifs.
Le secteur de la poissonnerie connaît une faible progression de son chiffre d'affaires en valeur du fait de l'augmentation des prix uniquement. Les prix du poisson frais ne cessent d'augmenter en raison des difficultés de la filière pêche. Les ventes en volume reculent depuis plusieurs années. En 2009 le chiffre d’affaires total s'établissait à 642 millions d'euros.
Les grandes surfaces alimentaires captent l'essentiel des parts de marché avec plus de 70% de celui-ci. Leur stratégie de contrôle de toute la filière leur permet de proposer une offre variée et complète à des prix tels que les professionnels indépendants sont incapables de rivaliser.
Avec 3,158 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2010, le marché du commerce de détail des fruits et légumes poursuit sa progression régulière depuis des années. Toutefois, celle-ci est due essentiellement à l'augmentation des prix, car le chiffre d'affaires en volume connait une baisse prononcée. Ce secteur est donc en crise. Ce contexte s'explique tout d'abord par une chute sévère de la consommation des fruits et légumes frais, de plus en plus remplacés par des produits packagés, des prêts à consommer, ou des surgelés. En second lieu, les grandes surfaces alimentaires réalisent environ 3/4 des ventes du secteur. Elles disposent de moyens sans communes mesures avec les professionnels indépendants et proposent des produits variés à des prix très intéressants. Cette pression concurrentielle est accentuée par l'arrivée des chaînes de hard discount, du type Leader Price, avec des offres particulièrement économiques. Les indépendants contraints de s'organiser, essaient de profiter de l'engouement des consommateurs pour les produits naturels. Diverses campagnes de sensibilisation sont mises en place par les professionnels du secteur pour relancer la consommation : « Pour votre santé, consommer 5 fruits et légumes par jour ».Mais, en période de situation économique tendue, le critère du prix est décisif, aussi une relance de la consommation de fruits et légumes bénéficiera aux grandes surfaces. Dans ces conditions les professionnels indépendants doivent se diversifier, ou se démarquer en proposant des services de proximité. Ils peuvent également se spécialiser sur des segments plus porteurs comme la vente de produits bio.
Avec un chiffre d'affaires de 1,64 milliard d'euros en 2008, le marché de la librairie continue sa progression en valeur. En effet malgré le succès de plusieurs secteurs de l'édition, ouvrages pour enfants, livres de poche, best-sellers, les bons résultats sont dus à l'augmentation des prix. Le secteur est très concurrentiel avec des stratégies de fort développement de la part des acteurs puissants.
La situation économique tendue n'est pas favorable au marché de la chaussure. Le chiffre d'affaires global du secteur de 4,7 milliards d'euros en 2009, progresse légèrement grâce à l'augmentation des prix. Mais le volume de ventes est en recul, les ménages, de manière générale, ne sont pas favorables à l'équipement de la personne. Le prix devient de ce fait le critère d'achat incontournable. Le consommateur privilégie les produits de bonne qualité, mais à prix raisonnable. Dans ces conditions les grandes surfaces spécialisées captent l'essentiel de la clientèle grâce à leur positionnement exclusif sur le bas de gamme. Ainsi, elles disposent à la fois d'une offre large et de prix attractifs de hard discount. Les magasins de sport sont devenus eux aussi des acteurs leaders du secteur grâce au succès des marques de sport. De plus, la pression concurrentielle s'est considérablement accrue avec le développement de la vente sur Internet. Ce moyen de distribution connaît un essor considérable, car il propose une offre élargie avec une logistique et des garanties qui séduisent de plus en plus les ménages. Dans ce contexte, les professionnels indépendants pâtissent de leur offre réduite et de leur manque de dynamisme. Ils sont donc extrêmement fragilisés et n'arrivent pas à s'adapter à l'évolution de la demande. De ce fait, ils sont de plus en plus incapables de se maintenir. Dans ce secteur, le taux de survie après les 5 premières années est de 39,8%, alors que la moyenne nationale tous secteurs confondus est de 51,9%. Les indépendants tentent donc de résister en se différenciant des gros acteurs en misant sur la fidélisation et sur une offre comportant plus de marques originales. De cette manière, ils peuvent pratiquer des prix plus élevés et rester compétitifs.
Avec 2,289 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009, le marché de la papeterie et des articles de bureau continue sa progression en valeur du fait de l'augmentation des prix uniquement. En effet, les ventes diminuent en volume depuis plusieurs années. Plus encore, entre 2008 et 2009, le chiffre d'affaires global du secteur a chuté de plus de 6 points. Il n'a depuis plus jamais retrouvé ce niveau avec une progression moyenne de seulement 1 point entre 2009 et 2010.
Le marché de la vente au détail de carburants et de lubrifiants connaît de sérieuses difficultés. Celles-ci s'expliquent par plusieurs facteurs. La tendance haussière des prix conduit à des limitations volontaires des dépenses de carburants dans une période de crise économique. Le développement et la modernisation des transports publics incitent de plus en plus à les préférer pour les déplacements urbains et interurbains. Le chiffre d'affaires du secteur était de 29,422 milliards d'euros en 2010. La part des grandes surfaces dans ce secteur ne cesse de progresser. En effet pour elles, le carburant est un produit d'appel sur lequel elles acceptent de très faibles marges de façon à attirer la clientèle. Quant à la vente de lubrifiants, elle connaît elle aussi un fort ralentissement. En effet diverses franchises d'entretien et de réparation auto proposent des formules très attractives d'entretien, de plus les progrès technologiques entraînent une réduction significative des vidanges nécessaires pour les véhicules actuels. Dans ce contexte où ils sont soumis à la pression concurrentielle des grandes surfaces, les indépendants s'organisent. Ils disposent désormais d'une offre très élargie qui comprend outre la vente de carburants et de lubrifiants, celles d'accessoires, mais également de produits de supermarché. Ils assurent également l'entretien, le dépannage et la réparation. Toutefois, les ménages vont le plus souvent vers les carburants vendus aux prix le plus bas.
Avec 4,617 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009, le secteur de la parfumerie progresse à la fois en valeur et en volume. Cette bonne santé fait suite à des années de stagnation. Ce dynamisme s'explique par plusieurs facteurs. Tout d'abord, les prix augmentent et entraînent une hausse mécanique des résultats en valeur. Mais surtout, malgré une période économique tendue, les ménages sont favorables à l'achat de produits de parfumerie.
Si le marché du bricolage a connu des années de forte progression, il est aujourd'hui en proie à de sérieuses difficultés. L'attrait pour le bricolage ne se dément pas, mais le ralentissement économique se répercute sur le secteur : baisse des transactions immobilières, réduction des budgets consacrés par les ménages aux activités de bricolage. De ce fait, le volume d'affaires est de plus en plus ralenti et s'établissait en 2010 à 17,338 milliards d'euros tous secteurs confondus. Cette analyse doit toutefois être nuancée. Les grandes surfaces spécialisées évoluent favorablement et voient leurs parts de marché s'accroître. Ces établissements, de type Castorama ou Leroy Merlin, ont une stratégie offensive qui leur permet d'attirer de plus en plus de clientèle grâce à des prix réduits et à une offre variée. Les établissements de type Gedimat ou Point P, orientés sur le négoce de matériaux et de matériels, sont plus sensibles aux aléas du secteur de la construction. Pour les hard discounters, tels que Brico dépôt, leurs prix sont garants de leur succès. C'est le segment des petits établissements, moins de 400 m², qui souffre le plus des difficultés du marché. Ces petits professionnels ne peuvent rivaliser en prix et en variété d'offre avec les leaders du secteur. Leur part de marché décroit. Pour résister, les indépendants doivent adhérer à des groupements pour pouvoir bénéficier d'une logistique et de conditions d'achats plus favorables.
Avec 2,1 milliards de chiffre d'affaires en 2010, la diffusion de la presse est un secteur en difficulté. Le marché a connu de fortes baisses au cours des précédentes années et peine à se stabiliser. Ces difficultés s'expliquent pour une bonne part, par le développement d'Internet. Les journaux disposent de plus en plus de sites gratuits ou payants, et il est possible de trouver toutes les informations souhaitées sur le web. L'essor des sites en ligne entraîne le recul des ventes de la presse écrite. De plus, les professionnels payés à la commission pâtissent d'un taux faible. En outre, la concurrence devient plus intense du fait de la stratégie de développement des réseaux spécialisés : Relay ou Maison de la presse par exemple. Leur offre variée et leur cadre agréable attirent davantage de clientèle. Les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif de soutien de la profession qui comporte des mesures de modernisation et de diversification. Ce plan « Défi 2010 » instaure des rémunérations plus intéressantes. Il prévoit des formations à la modernisation et au développement des points de vente. Ainsi, les professionnels peuvent obtenir une aide financière de 10 000 € en cas de travaux. Si ces mesures sont bien accueillies, il n'en reste pas moins que la profession doit évoluer. La modernisation et surtout la diversification sont impératives.
Le secteur des dépôts-vente et des achats-ventes est en constante progression malgré le contexte économique tendu. Le chiffre d'affaires global du secteur était de 1,535 milliard d'euros en 2010 avec 14 876 entreprises répertoriées. Les prix sont la raison principale de ce succès, mais le vieillissement rapide des objets technologiques accélère l'effet bonne affaire. De plus, les changements de mentalité ajoutent un effet mode à l'achat d'occasion. En raison de son dynamisme, ce marché attire de nombreux intervenants qui affrontent les dépôts-ventes et achats-ventes. Il en est ainsi des petites annonces, des solderies et également des vides greniers. La concurrence est donc vigoureuse. Ainsi, dans le secteur du commerce de détail des biens d'occasion, le taux de survie après 5 ans est de 37,7 %. En 2010, le nombre des défaillances s'est élevé à 132. Enfin, la vente sur Internet se développe vigoureusement et atteint 43% du chiffre d'affaires globales du secteur. Ce segment, le préféré des particuliers est devenu le challenger des professionnels qui voient ainsi diminuer encore davantage leur part de marché.
Très dynamique, le marché de la confiserie-chocolaterie poursuit sa croissance. Il réalise un chiffre d'affaires de 1,804 milliard d'euros en 2009 et progresse de 10 points en 2010. L'image du chocolat comme produit de tradition est suffisamment forte pour que la demande ne soit pas affectée par les campagnes qui tentent d'améliorer les habitudes alimentaires : « Manger bouger », « Consommer 5 fruits et légumes par jour ». De plus, les consommateurs préfèrent le chocolat artisanal aux fabrications des grands groupes industriels. Dans ces conditions, les professionnels indépendants, en particulier les artisans chocolatiers, voient leur part de marché augmenter malgré une situation économique tendue. Le dynamisme du marché attire des groupements ou des chaînes spécialisées, mais les professionnels non affiliés contrôlent la plus grande part du secteur.
Le marché du commerce de détail de l'habillement est en proie à des difficultés. Le chiffre d'affaires global du secteur peine à se développer. Il s'établissait à 25,340 milliards d'euros en 2009. Le contexte de crise est pour beaucoup dans ces résultats. Les consommateurs privilégient les promotions ou les soldes pour effectuer leurs achats, or dans ces périodes, les marges sont plus réduites. L'extension des soldes récemment permise par la loi va accentuer ce phénomène. De plus, l'arbitrage des ménages se fait beaucoup plus en faveur des loisirs que de l'habillement. Le secteur est de plus en plus concentré autour des réseaux de franchise. Ceux-ci disposent de moyens qui leur permettent de mener une stratégie très offensive en termes de variété et de renouvellement d'offres. Les prix proposés sont également très attractifs. En particulier les grands groupes n'hésitent pas à faire fabriquer des collections livrées directement dans les magasins en flux tendu. Grâce à ce système, les chaînes réduisent leurs stocks et attirent davantage de clientèle grâce à des micros-collections.
Avec un chiffre d'affaires de 2,165 milliards d'euros en 2010, le secteur du commerce de détail de meubles de cuisine est en proie aux difficultés. Malgré un potentiel de croissance fort, en raison d'un taux d'équipement moyen des ménages estimé à seulement 68%, l'évolution de la demande est modérée. Le contexte économique actuel explique ces difficultés. En effet, le marché de l'immobilier neuf est de façon générale ralenti. Et du fait de la réduction de leur pouvoir d'achat, les ménages ne font pas de l'aménagement de leur cuisine une priorité, et ce, malgré des mesures de relance comme la baisse de la TVA sur les travaux pour les logements de plus de 2 ans. Dans ce marché tendu, les spécialistes sont confrontés à la vive concurrence des groupes et des chaines d'ameublement généralistes également positionnés sur le secteur des meubles de cuisine. À cela s'ajoute l'essor des enseignes de bricolage qui, en période économique tendue, captent la clientèle des ménages avec l'argument du prix. Dans ce contexte de forte pression concurrentielle, il est délicat pour les professionnels de réaliser un volume d'affaires suffisant pour atteindre le seuil de rentabilité. Ils connaissent de ce fait de plus en plus de difficultés pour se maintenir. Pour résister, les indépendants doivent s'appuyer sur des groupements ou à des centrales d'achat afin de rester compétitifs, en obtenant de meilleures conditions commerciales pour leurs approvisionnements et leurs paiements. Certains se positionnent sur le haut de gamme ou sur des produits sur mesure afin de se démarquer des grands acteurs. Cette niche exige des professionnels expérimentés qui livrent des produits irréprochables et fournissent des services associés performants.
Après plusieurs années de performances exceptionnelles, le marché de l'électroménager connaît une évolution plus mesurée. L'environnement est en effet moins favorable pour plusieurs raisons, notamment certaines gammes de produits sont arrivées à un stade de saturation chez les ménages, et le contexte économique est globalement plus tendu. De plus, en raison des pressions concurrentielles les prix sont en baisse continuelle. Cette analyse globale doit être nuancée en fonction des segments du marché. C'est pour le marché du gros électroménager que la situation est la plus contrastée du fait du ralentissement des transactions dans l'immobilier. Les professionnels tentent de lutter contre la saturation du marché notamment en incitant à des achats coup de cœur ou en améliorant les performances environnementales des produits. Le segment du petit électroménager reste dynamique avec des chiffres d'affaires en constante progression. Les prix réduits ne sont pas en effet, un obstacle aux achats impulsifs. De plus, les innovations techniques très fréquentes et les effets de mode, accélèrent les renouvellements, ou les achats-cadeaux. Le marché des produits bruns, caméscopes, lecteurs mp3, appareils photo par exemple, frise des records. Boosté par l'engouement pour les nouvelles technologies il bénéficie de toutes les innovations technologiques, et de la progression du taux d'équipement en informatique des ménages. Les grandes surfaces spécialisées et les commerces de proximité assurent la plus grande part du marché. Les indépendants doivent s'affilier à des groupements pour pouvoir rester compétitifs.
La vigueur du commerce de détail de matériel agricole dépend de celle du secteur agricole. Or celui-ci est en crise depuis plusieurs années. De ce fait avec un chiffre de 15,710 milliards d'euros en 2010 le marché du matériel agricole poursuit sa baisse entamée en 2008. La demande est ralentie du fait de nombreuses difficultés rencontrées par les agriculteurs. En particulier ceux-ci sont fortement endettés alors que leurs revenus sont en baisse. À cela s'ajoute la réforme de la Politique agricole commune qui modifie les versements des subventions de la Communauté européenne. Les arbitrages réalisés par les agriculteurs ne sont donc pas en faveur de l'achat de nouveaux matériels. Ils préfèrent les offres des loueurs spécialisés en engins agricoles qui leur permettent d'éviter de s'endetter davantage aussi bien en termes d'achat que d'entretien des équipements. De plus, les agriculteurs s'associent de plus en plus dans des groupements agricoles d'exploitation, ou dans des coopératives d'utilisation de matériel agricole. Ces organismes leur permettent de mutualiser à la fois leurs activités et l'achat de matériel. Cette évolution contribue elle aussi au recul de la demande puisqu'elle permet aux agriculteurs de partager les machines. Ne disposant que de la mono-clientèle locale des agriculteurs de leur secteur géographique, les professionnels s'organisent. Ils cherchent à répondre à la demande avec du matériel techniquement plus performant, mais aussi correspondants aux nouvelles exigences de performances environnementales. Ils sont contraints également de se diversifier dans des activités connexes comme la vente de matériel d'occasion, ou l'entretien des espaces verts. Ils proposent également toute une gamme de services performants dans le but de fidéliser leur clientèle.
Le succès du commerce d'articles de sport est constant depuis plusieurs années, et le chiffre d'affaires du secteur progresse d'année en année. Il s'élevait à 7,812 milliards d'euros en 2010. Ce contexte favorable s'explique par l'engouement du public pour les sports et plus généralement pour les activités de plein air. De plus, ce secteur est marqué par la baisse des prix de vente des produits, ce qui dans une situation économique tendue est un argument sensible. Outre les articles de sport, les vêtements réalisent des performances remarquables et constituent le 1/3 des ventes du secteur. Les marques attirent les consommateurs et les effets de mode sont générateurs de vente. Le succès de ce segment est tel, qu'outre leurs propres marques, les grandes chaînes distribuent également des vêtements griffés. Les grandes enseignes spécialisées sont les plus présentes dans ce secteur et couvrent plus de 75% du marché. Elles ont une stratégie de développement très offensive misant aussi bien sur le lancement de nouveaux concepts, le sponsoring de grands évènements sportifs, et la publicité. Le potentiel du secteur attire également les grands magasins et la grande distribution.
Le marché du jouet ne connaît pas la crise et reste vigoureux au fil des années. Il a réalisé un chiffre d'affaires de 1,667 milliards d'euros en 2009, dopé par certains segments plébiscités par le public : jeux vidéo pour consoles et PC, jeux sous licence de merchandising. La bonne santé du secteur attise l'intérêt des acteurs puissants que sont les grandes surfaces généralistes et les grandes surfaces spécialisées. Leur stratégie de développement leur permet de capter la plus grande part du marché. À cette pression concurrentielle déjà forte, s'ajoute celle de la vente par correspondance en plein essor avec la multiplication des sites de e-commerce. Les professionnels indépendants ont des difficultés à se maintenir d'où leur déclin progressif au profit des grandes structures spécialisées. En 2010 on dénombrait 38 défaillances. Pour résister, les indépendants doivent se spécialiser dans des segments qui leur permettent de se démarquer. Ainsi, les jeux traditionnels en bois ou les jouets destinés aux nourrissons constituent des niches encore accessibles.
Le secteur de la vente des motocycles est confronté à des difficultés depuis plusieurs années. Le contexte économique tendu entraîne la chute des ventes. Toutefois, la situation n'est pas uniforme sur tous les segments de produits. Pour les moins de 125 cm³, le marché est plus stable. Le succès des scooters dope en effet les ventes. Le segment des plus de 125 cm³ avait connu de bons résultats du fait de l'obtention automatique du permis correspondant par les titulaires du permis B depuis 1996. Ce marché est désormais en perte de vitesse. Le secteur de l'occasion reste dynamique et soutient l'ensemble du secteur. Quant au marché des vélos, il évolue dans un contexte très favorable. L'augmentation des prix du carburant, la multiplication des pistes réservées aux cyclistes dans les villes, l'engouement pour le plein air et les activités sportives sont autant de facteurs qui jouent en sa faveur. Les indépendants doivent toutefois affronter la concurrence des grandes surfaces et des chaînes spécialisées dans les articles de sport. Pour l'instant les résultats de ce segment sont en hausse.